Biographie de Gilbert SINEGRE

Gilbert SINEGRE« J’ai déjà plus de soixante ans de pratique photographique. C’est en effet dès l’âge de quinze ans qu’un Kodak à soufflet, argentique évidemment, me permit de fixer en noir et blanc mes premiers souvenirs d’adolescence. La  » bobine « , de douze photos permises, était confiée au labo du coin de rue qui me remettait ses tirages sous quarante-huit. Je consacrais à cela ma solde du mois, c’est dire si l’on calculait avant de déclencher…
» Quel plaisir éprouvé en notant les points faibles et forts de la composition, de l’expo, du rendu des valeurs de gris. J’aimais déjà la photographie et l’ai pratiquée depuis, pour mon seul plaisir, en passant sans complexe du paysage à la nature, de la macro à l’humain. En somme, un « touche-à-tout » qui s’éparpille un peu, plus technicien qu’artiste mais néanmoins EFFIAP (Excellence de la Fédération International de l’Art Photographique) depuis plusieurs années.
» J’ai franchi le pas du numérique avec nostalgie, poussé par mes amis du désormais bien connu club de Lattes Photo 34 dont je suis fier de faire partie depuis sa création, voici bientôt quinze ans. Je savais que sans cette conversion je resterais à quai et qu’il en serait certainement, pour moi, fini de la photo.
» J’ai découvert avec les reflex modernes une approche un peu différente mais tout aussi passionnante de la photo, rassuré par sa qualité pour peu que l’on sache maîtriser quelques règles de base.
Toujours très attaché au noir et blanc, j’apprécie tout autant la restitution, l’équilibre, l’harmonie et le rendu des couleurs, restant encore sensible à la composition d’une image soignée… que d’aucuns qualifient d’académique.
» Je me félicite que, malgré l’âge, mon esprit ne soit pas resté figé sur ces valeurs. Je comprends la nécessaire évolution des choses de ce monde et de la photographie en particulier. Ainsi, je sais apprécier les images, au demeurant de plus en plus nombreuses, qui s’affranchissent des règles établies, et pour certaines les transcendent. Encore faut-il que s’en dégage une atmosphère, un sentiment, un message, un rêve même. Je n’aime pas plaisanter avec la photo, le ‘‘ n’importe quoi ‘‘ m’indispose profondément.
» En bref, et si d’aventure un enfant me demandait : ‘‘ C’est quoi la
photographie ‘‘, je lui répondrais que ce fut pour moi l’un des moteurs de ma vie, une passion dynamisante incitant aux sorties, aux randonnées et aux voyages. Qu’au-delà, c’est un excellent promoteur de rencontres d’amis aux valeurs humaines bien souvent affirmées et qui, par cela même, ne m’ont jamais déçu. »

Gilbert SINEGRE

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